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Au-delà des légitimes angoisses générées par la pandémie du Covid-19 et ses conséquences sociales, économiques et sanitaires catastrophiques pour la quasi-totalité de la planète, la « sortie » de crise semble générer des comportements dangereusement liberticides, notamment pour la presse dans son ensemble.

A croire que pendant les longues journées de confinement, les réflexions les plus pessimistes se sont doublées d’une volonté délibérée de créer un « nouveau monde » inspiré des dangereuses prévisions de Georges Orwell.

Même si nous sommes loin de « 1984 », chef d’œuvre publié au début de la glaciation totalitaire des pays situés au-delà du Rideau de Fer, les tentations les plus inquiétantes ressurgissent de façon inquiétante. Au nom, bien sûr, des meilleures intentions du monde, comme dans le livre d’Orwell, où « Big Brother » était composé des 4 ministères « la paix », « la liberté », «la prospérité » et « l’amour ».

Ainsi, nous assistons aujourd’hui à des propositions venues de divers horizons de plus en plus menaçantes pour la liberté d’expression, raison d’être et d’exister de la presse.

Après l’échec de la proposition de loi sur la répression des « propos haineux » dont la définition a été jugée infondée par le Conseil Constitutionnel, ce sont les « idées » des 150 citoyens tirés au sort sur le climat qui portent d’inquiétantes perspectives de danger pour l’équilibre économique de nombreux secteurs d’activité, dont la presse au premier chef. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, pourraient être interdits de publicité les automobiles à moteur thermique (90% de l’offre actuelle), les transports aériens et maritimes, le textile et l’habillement, sans oublier les fournisseurs d’énergies « carbonées et nucléaires » et tous les produits générant des « gaz à effet de serre ».

Alors qu’il appartiendra au législateur de trancher, il est essentiel de rappeler aux pouvoirs publics leur devoir de garantir, dans la transition si nécessaire, l’équilibre économique de la presse alors que les dernières élucubrations de révisionnisme historique témoignent de la nécessité d’assurer aux citoyens les moyens d’accès à la connaissance et au savoir dont les éditeurs de la FNPS sont les vecteurs essentiels.