
À la suite d’une première enquête initiée en 2006 puis reconduite en 2016 auprès des Français sur leurs pratiques de lecture des titres édités par la presse sociale, le Syndicat de la presse sociale a souhaité mettre à jour les résultats de cette étude en 2025. Près de dix ans après la 2ème édition de cette enquête, les pratiques des Français ont-elles évolué et dans quelle mesure ? Quelle est aujourd’hui la place du format papier pour ces publications face au développement des canaux numériques ?
Un taux de lecture qui reste solide depuis 10 ans
Près des trois quarts des Français (74 %) sont adhérents à au moins un organisme social et avant tout d’une complémentaire santé ou d’un organisme de type mutualiste (72 %) suivi, dans une moindre mesure, d’un syndicat ou organisation professionnelle (11 %) puis d’une association de défense des droits (8 %). Parmi ces adhérents, un peu plus de la moitié (56 %) déclarent recevoir aujourd’hui des publications des organismes sociaux.
Parmi les adhérents qui reçoivent les publications, 91 % (soit 19 millions de Français) les lisent au moins superficiellement (ils étaient 92 % en 2016).
Un taux de lecture en format papier toujours plus solide par rapport aux publications en format numérique mais l’écart se resserre.
Si la réception des publications en format papier suscite toujours davantage de lecture que les publications transmises en format numérique, l’écart se resserre entre les deux formats. En effet, 57 % des adhérents qui reçoivent des publications en format papier déclarent les prendre véritablement en main que ce soit en les lisant attentivement (29 %, +1 point par rapport à 2016) ou en les lisant plus ou moins attentivement selon les parutions (28 %, -7 points). Ce taux de lecture cumulé de 57 %, bien que supérieur à celui constaté à l’égard des publications transmises en format numérique (48 % dont 16 % qui déclarent les lire avec attention), enregistre une baisse significative de 6 points par rapport à 2016.
Un attachement au papier qui s’effrite au profit du numérique.
Si une majorité des adhérents préfèrent aujourd’hui recevoir ces publications en format numérique, les avis restent tout de même assez partagés sur la question. 48 % se prononcent en faveur du format numérique (+14 points par rapport à 2016) contre 40 % pour le papier (-13 points), les 12 % restants s’y montrant indifférents (-1 point).
Par rapport à 2016, force est de constater que le format numérique gagne de plus de terrain dans l’appréciation et s’impose désormais face au papier. Notons cependant que le papier reste le format majoritairement préféré des 50 ans et plus (56 %). À l’inverse, les moins de 35 ans (74 %) et les CSP+ (70 %) mettent le format numérique sur un piédestal.
Il est à noter que 52 % des Français qui reçoivent ces publications en format papier les conservent (en recul de 2 points par rapport à 2016).
La presse sociale conserve ses points forts : la fiabilité, l’utilité et la proximité vis-à-vis de la presse grand public.
Enfin, la presse sociale reste perçue comme plus fiable, utile et proche que la presse grand public. Les lecteurs lui attribuent majoritairement ces qualités : 69 % pour la fiabilité, 66 % pour l’utilité et 68 % pour la proximité (en forte hausse depuis 2016). La proximité progresse nettement depuis 2006, tout comme l’appréciation du contenu éditorial jugé plus intéressant (59 %, +2 points depuis 2016).
Cette étude incontournable pour tous les acteurs de la presse sociale, qui détaille les profils des lecteurs, leurs attentes, leurs comportements, offre un précieux éclairage pour continuer à faire évoluer la presse sociale et mieux répondre aux besoins de ses publics.
Découvrez les résultats complets de l’étude sur www.sps.fr