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Depuis de nombreuses années, la FNPS défend la nécessité absolue d’en finir avec la course folle au « rattrapage » des tarifs du service public du transport postal de la presse (+77% en 10 ans) et de donner aux éditeurs une visibilité sur l’avenir de leurs relations avec le seul de leurs prestataires qu’ils ne peuvent pas choisir.

Ainsi, nous saluons le volontarisme enfin affiché du ministère de la Culture qui, avec l’aide de l’arbitrage de Matignon, a convaincu celui de l’Économie d’affirmer dans le prolongement du rapport d’Emmanuel GIANNESINI, l’engagement du Gouvernement à acter l’avenir des relations État-Presse-Poste dans un cadre équilibré.

Dans son discours devant les éditeurs conviés au dîner de « L’Humanité » le mois dernier, Mme Roselyne BACHELOT a confirmé les grandes lignes de la réforme du transport de la presse, dont l’essentiel consiste en l’instauration d’une seule grille tarifaire (finis les tarifs différenciés selon les différentes formes de presse) fondée sur un tarif dit « CPPAP » qui sera majoré de 1% + inflation (assortie d’un plancher fixé à 1% et d’un plafond fixé à +2%) pour la période 2022-2026.

En compensation, toutefois, les titres de presse d’information politique et générale bénéficieront d’une « aide à l’exemplaire » dont le but affirmé est d’accélérer la transition du transport posté vers le transport porté alors que la Poste a affiché sa volonté de se désengager du J+1.

Pour la majorité des publications de la FNPS, la visibilité et la relative modération de l’évolution du tarif constituent à la fois un atout de gestion indéniable, et atténue l’insupportable discrimination en faveur d’une presse qui capte plus de 90% des aides de l’État. Certes, dans l’attente de la rédaction définitive du protocole d’accord entre la presse, la Poste et l’État qui sera soumise à l’approbation des organisations professionnelles, la FNPS restera vigilante sur toutes les clauses d’un engagement qui portera sur les 5 prochaines années.

Vous serez bien évidemment informés de l’aboutissement de ce protocole dont l’entrée en vigueur a déjà été annoncée par le Gouvernement pour le 1er janvier 2022. Plusieurs points qui ne sont pas forcément des détails doivent encore être examinés attentivement par les représentants de la profession, afin de garantir l’équilibre voulu par le rapport de M. GIANNESINI qui a fait preuve d’un souci constant d’équité et de modération dans ses préconisations.