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Comme chacun sait, depuis sa création en 1807 par Napoléon Ier, la Cour des Comptes, héritière des anciens tribunaux financiers de la monarchie, a pour mission, entre autres, «de contrôler le bon emploi et la bonne gestion des fonds publics ». A l’occasion du rapport 2018, les magistrats de la rue Cambon se sont penchés avec attention sur les aides à la presse, dont l’efficacité en termes de résultat sur la bonne santé du secteur ne manque pas d’interroger. Premier étonnement, il est très difficile, voire impossible d’apprécier le coût réel des mesures à destination de notre secteur d’activité. On relèvera cette phrase étonnante du préambule du rapport : « Selon le périmètre et les conventions retenues, le montant en 2017 (des aides à la presse) oscille entre 580 millions € (documents budgétaires) et 1,8 milliard €, dont un peu moins de 130 millions € d’aides budgétaires directes ». L’observateur le mieux disposé ne pourra que s’interroger sur l’opacité qui règne sur ces aides dont le montant varie du simple à plus du triple !

Il faudra donc surtout retenir les propositions formulées par la Cour, et notamment, au chapitre « la presse IPG en question », la prise de conscience par les magistrats qui soulignent la nécessité de « redéfinir l’information politique et générale en univers mixte imprimé et numérique en redessinant, si nécessaire, le périmètre de l’INFORMATION PERTINENTE POUR LE CITOYEN. Parmi les options, la seule recevable pour nos formes de presse est bien évidemment dans la suite de la réflexion de la Cour : « Conception qui engloberait tout ce qui participe à «la vie de la cité » au sens large, dans toutes ses dimensions POLITIQUE, ECONOMIQUE, CULTURELLE, SOCIALE, SCIENTIFIQUE, ENVIRONNEMENTALE, PROFESSIONNELLE, ARTISTIQUE, EDUCATIVE … »

Au-delà des chiffres, la Cour des Comptes, dont le sérieux et la fiabilité des analyses sont unanimement reconnus, ouvre des perspectives positives à nos entreprises depuis trop longtemps discriminées par la notion étriquée et dépassée de l’IPG telle que définie en …1997 !