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En réunissant le 14 mai les principaux acteurs des « industries culturelles et récréatives », le président de la République a voulu affirmer l’implication de l’État à son plus haut niveau dans la défense d’une activité fondamentale pour l’avenir du pays.

Au-delà des excellentes intentions du propos présidentiel sur la nécessité d’un « engagement collectif face aux défis du numérique », Emmanuel Macron, friand des bons auteurs qui ne dédaigne pas de laisser deux ou trois volumes de « La Pléiade » trainer sur son bureau, s’est appuyé sur trois thématiques : le rôle de l’auteur, la structuration industrielle des entreprises du secteur, l’adaptation aux nouveaux usages.

La tâche est immense, et les sujets de divisions ne manquent pas. Si les préoccupations principales de ce déjeuner furent consacrées à l’avenir de l’audiovisuel, Festival de Cannes oblige, les problématiques de la presse ne sont pas moins prégnantes que les angoisses de TF1 face à Netflix, Amazon ou Disney.

De l’indispensable transformation d’un système de messageries dont les observateurs les plus bienveillants s’étonnent de sa pérennité dans la confusion actuelle, à la transposition de la directive européenne du droit voisin des éditeurs et agences de presse, emportée de haute lutte à Bruxelles après plus de deux ans de batailles incertaines face aux GAFA, « libertariens » du net et autres « pirates » assumés, les dossiers de la presse s’accumulent sur le bureau du ministre de la Culture et maintenant au Parlement.

Et même si la voix des représentants de la presse de la « Connaissance et du Savoir », c’est-à-dire celle de la FNPS, est parfois difficile à faire entendre, elle a pour principal objectif de défendre les intérêts généraux de l’ensemble de la presse, lorsque d’autres cultivent avec insistance les poisons de la division, division issue de réglementations que l’évolution de la presse a rendues obsolète et inopérante.