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Les plus récentes décisions de la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP) relatives à la notion pivot de « Presse d’Information politique et générale » ont révélé de profondes divergences d’appréciation entre les membres de l’instance.

Au-delà des arguments juridiques de plus en plus difficiles à cerner, les demandes d’éditeurs en quête d’aides à la presse optimisées se fondent sur des calculs de surface rédactionnelle entre contenus politiques, généralistes ou de divertissement qui laissent sceptiques plus d’un observateur de bonne foi.

La dernière séance a révélé une fracture profonde entre représentants des organisations professionnelles, alors que les positions de l’administration s’apparentent davantage à un « vote bloqué » sur des fondements politiques et non juridiques. D’ailleurs, Denis OLIVENNES ne s’en est pas caché en remerciant sur Twitter messieurs RIESTER et DARMANIN ainsi que leurs services pour l’aide apportée à la reconnaissance « I.P.G » du magazine « Elle » qu’il dirige.

Acquiesçant à la demande de la FNPS formulée auprès du ministre dans un courrier adressé fin décembre, la présidente de la CPPAP a convoqué un groupe de travail pour clarifier la notion, voire pour en proposer une redéfinition.

Dans notre courrier au ministre, nous avions souligné trois points fondamentaux : redéfinir la distinction entre l’information purement « politique » et information dite « générale », préciser les modes de calculs de cette répartition et questionner la pertinence de la notion de « catégorie de lecteurs », ce dernier point étant générateur de discrimination aujourd’hui insupportable à l’égard de la presse spécialisée.

Si les pouvoirs publics entendent préserver et renforcer la crédibilité de la CPPAP, il est temps de lui enlever le rôle de chambre d’enregistrement des décisions imposées par des impératifs qui s’éloignent de l’esprit d’un dispositif, rappelons-le, destiné à garantir l’expression du pluralisme et à éclairer le jugement du citoyen.